Aller au contenu

Le département de Radiothérapie de l’Institut Bergonié a pour objectif de mettre à disposition des patients de la Région tous les moyens nécessaires à la réalisation des traitements adaptés et personnalisées en radiothérapie externe (radiothérapie de conformation, irradiation avec modulation d’intensité, stéréotaxie ou radiothérapie per-opératoire) et en curiethérapie (curiethérapie à bas débit pulsé, haut débit ou grains d’iode)

Chaque année, environ 1600 patients sont traités par radiothérapie externe et 250 par curiethérapie (mise en place de sources radioactives dans ou au contact d’une tumeur). À côté des traitements dits standards, le service assure certaines techniques particulières pour les patients de la région Nouvelle-Aquitaine : irradiations corporelles totales, curiethérapie à bas et à haut débit de dose, radiothérapie avec gating, IMRT, IGRT, Tomothérapie.

L’activité principale du Département de Radiothérapie reste sa mission de soins. L’objectif est de proposer aux patients de Bordeaux et de sa région l’accès à la modalité technique la plus adaptée et aux innovations thérapeutiques.

L’ensemble de ces missions est centré sur la prise en charge des patients, par une implication de tous les membres de l’équipe du Département, et ce dans le respect d’amélioration de la qualité et sécurité des traitements.

Les médecins radiothérapeutes et les physiciens médicaux participent à l’évaluation des techniques innovantes et à leur mise en place pour les patients afin de proposer les traitements les plus adaptés. Ils participent également aux protocoles de recherche, à l’utilisation de l’imagerie, tel que le Pet-scan, en collaboration avec les médecins radiologues.

L’enseignement de la discipline se concrétise par la participation des radiothérapeutes et physiciens aux cours régionaux et interrégionaux, par l’encadrement de DQPRM, la direction de thèse et la mise en place d’un plan de formation de l’ensemble des professionnels.

Dr Paul SARGOS, coordonnateur

RADIOTHÉRAPIE
CURIETHÉRAPIE
PHYSIQUE MÉDICALE
  • Sarah BELHOMME
  • Nadège ANIZAN
  • Siam BRAHMI
  • Estelle GUYARD
  • Flavien RALITE
  • Emilie RICH
  • Jean-Pierre TAUPIAC

CADRE QUALITÉ RADIOTHÉRAPIE : Patrick ARGAUD
CADRE MANIPULATEUR : Marie-Pierre LOISEAU-AUDIRAC

Une nouvelle tomothérapie à l’Institut Bergonié !

La tomothérapie est un appareil de radiothérapie qui associe dans le même équipement une source de rayons X et un accélérateur. Ce qui permet :

  • de faire des images scanner pour vérifier la position du patient avant chaque séance et de surveiller régulièrement l’évolution des lésions aux cours des séances de traitement ;
  • de traiter les tumeurs par radiothérapie : les rayons X, produits par l’accélérateur situés dans l’anneau, vont tourner autour du patient avec une modification du faisceau tout au long de la rotation pour mieux s’adapter à la forme des parties du corps à traiter et aussi à éviter.

La tomothérapie est ainsi un appareil de haute précision pour des traitements utilisant une technique appelée radiothérapie de conformation avec modulation d’intensité.

ÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE POUR UNE MEILLEURE PRISE EN CHARGE

En 2021, le département de Radiothérapie s’est équipé sur les deux appareils de traitement de dernière génération d’un nouvel outil de prépositionnement et de surveillance du patient : l’Exactrac Dynamic @Brainlab.
Cet outil novateur permet de détecter les éventuelles variations de position du patient et de les rectifier immédiatement, afin de diminuer la durée de la séance et d’améliorer la précision des radiations.
Pour y parvenir, l’Exactrac Dynamic associe deux systèmes : le suivi des surfaces thermiques et la surveillance par radiographie. La caméra thermique « 4D » repère, grâce aux variations de chaleur qu’elle détecte, la surface anatomique externe du patient et en déduit sa position exacte.
De plus, la surveillance par radiographie, grâce aux images de haute résolution qu’elle fournit, peut contrôler l’anatomie interne et la position de la tumeur. Si le contrôle met en évidence une variation de position, le traitement est interrompu.
L’analyse des radiographies, le repositionnement du patient et le redémarrage du traitement sont automatisés depuis la console de l’accélérateur.
Au final, le système permet de réaliser des traitements plus précis et plus rapides, et d’avoir une meilleure préservation des tissus sains situés à proximité de la tumeur.
Cette nouvelle technologie est un élément essentiel pour la sécurité des patients dans la prise en charge des traitements de radiothérapie en conditions stéréotaxiques.

Le plateau technique de traitement comporte :

  • 3 accélérateurs linéaires de particules,
  • 1 tomothérapie hélicoïdale
  • 1 accélérateur dédié à la radiothérapie per opératoire (**Focus sur l’Intrabeam ci-dessous)
  • 1 scanner dédié,
  • 1 projecteur de sources radioactives pour la curiethérapie HDR
  • 1 projecteur pour la curiethérapie à bas débit pulsé,
  • 2 chambres protégées de curiethérapie
  • des systèmes de dosimétrie permettant la fusion d’images scanner-IRM et scanner-Pet scan tant pour la radiothérapie externe que pour la curiethérapie.
  • radiothérapie stéréotaxique intra et extra-crânienne

** Focus sur l’INTRABEAM Le procédé Intrabeam est un appareil de radiothérapie qui consiste à délivrer une dose unique (20 Gray) de radiothérapie en cours d’intervention chirurgicale sur le lit tumoral. Ce procédé peut être utilisé en pratique courante pour les patientes âgées d’au moins 70 ans présentant une petite tumeur de bon pronostic. En un temps, ces patientes ont donc un traitement associant chirurgie et radiothérapie, il n’est alors plus nécessaire d’effectuer un traitement avec des déplacements quotidiens au centre de radiothérapie. Dans le cadre d’études d’autres indications pourraient être envisagées, comme pour remplacer le « boost » de radiothérapie. La radiothérapie per-opératoire par Intrabeam administre une dose d’irradiation sur le lit opératoire en surimpression chez des patientes qui par la suite reçoivent une irradiation externe de l’ensemble du sein. La durée de traitement est alors réduite de 33 séances à 25 séances et le lit tumoral est précisément irradié. Cette technique s’inscrit dans une démarche de désescalade thérapeutique et de traitements personnalisés. Le champ d’application va probablement s’élargir dans la prise en charge du cancer du sein et potentiellement dans d’autres pathologies tumorales.

Pour la curiethérapie :
• 1 projecteur de sources radioactives pour la curiethérapie HDR
• 1 projecteur pour la curiethérapie à bas débit pulsé,
• échographe et matériel nécessaires à la curiethérapie par implants permanents,
• 3 chambres protégées de curiethérapie

Des stations de planification dosimétriques permettent la réalisation des plans de traitement, la fusion d’images scanner-IRM et scanner-Pet scan tant pour la radiothérapie externe que pour la curiethérapie.